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Barea Madagascar – Locaux VS expatriés : Fin du débat

barea de madagascar entrainement
(© Archive Fédération Malagasy de Football)

Après des années de débats effervescents, faits de comparatifs sur la capacité et de l’utilité des Barea locaux contre les talents expatriés, la houle semble enfin se calmer. Le covid 19, engendrant des chamboulements incontournables dans tous les domaines, a résolu le problème.  

Le débat à propos des statuts des joueurs des Barea, n’a désormais plus sa raison d’être. Les circonstances ont tranché d’elles mêmes. Les conséquences du coronavirus, ayant bouleversé l’existence de tous les humains, a prouvé que les deux partis ont leur part de tort. Aussi bien les partisans des Barea expatriés et étrangers qui ont vanté les qualités et les vertus footballistiques de ceux-ci, que les esprits conservateurs et nationalistes, soutenant ferme l’idée d’une équipe nationale pur-sang malagasy, sinon mixte. 

Avant que le problème de disponibilité des joueurs expatriés et étrangers ne se pose, ceux qui ont d’une manière inconditionnelle, vanté les capacités techniques des footballeurs expatriés semblaient détenir la vérité. Surtout pendant la période de succès foisonnante des Barea à la précédentes CAN. Et ils n’avaient pas tort, puisque tous les éléments des Barea, poussés par le vent de la réussite, ont brillé sur le gazon. Que ce soit, Ilaimaharitra, Métanire, Bôlida, Carolus, Paulin, ImaFaneva, Mombris, Fontaine, et surtout Melvin, pour ne citer que ceux-là, ils ont tous marqué la CAN de leurs empreintes cette compétition continentale, à leurs postes respectifs. 

Mais, quand tout d’un coup, la faux du problème de l’indisponibilité des joueurs expatriés était tombée, les donnes ont brusquement changé. Et ce n’est qu’à ce moment-là que le staff de l’équipe nationale s’est rendu compte que pour combler le manque il ne pouvait que se tourner vers les éléments des clubs locaux pour y puiser ce dont il a besoin. Et c’est ainsi que la nécessité des footballeurs qui sont restés au pays, et l’interdépendance des deux clans a été reconnue. 

Dans ces ultimes journées de la phase éliminatoires de la CAN 2022, de nombreux footballeurs des clubs européens n’ont pas été autorisés par les dirigeants de leurs clubs respectifs à aller jouer ni en Ethiopie, ni à Madagascar. Heureusement qu’il y a les locaux « Bareables » qui ont de bon cœur accepté de suite leur invitation à aller défendre l’honneur de la Nation. Et finalement, tout est bien qui finit bien, puisque aussi bien le headcoach Nicolas Dupuis et son équipe, ainsi que toute la Nation, ont été sauvés par la bonne volonté des joueurs locaux qui, comme il le dit, décupleront leur ardeur et donneront tout dans ces deux matchs pour prouver leur motivation, et pour prouver à ceux qui les ont choisis, qu’ils ont mérité leur confiance. 

Finalement, le proverbe disant : « A quelque chose malheur est bon » s’est justifié. Il a été prouvé qu’un Malagasy, qu’il soit dans le pays ou sous d’autres cieux, reste toujours un Malagasy, et qu’il garde au fond de son cœur son identité et son sens du patriotisme.