in

Fortnite : les victimes de maltraitance peuvent compter sur un avatar bleu

Fortnite

Fortnite, le célèbre jeu en ligne, aide maintenant à sauver des vies. Les développeurs du jeu ont fait un geste pour la lutte contre la violence domestique et conjugale en France. Créé durant le confinement, cet avatar a déjà sauvé 350 jeunes victimes de violences. 

«?L’Enfant bleu?» pour aider à se confier

On a signalé une triste hausse des violences domestiques et conjugales durant le confinement. Les développeurs de Fortnite n’ont alors pas chômé. En soutien aux victimes de violences conjugales, le jeu s‘est associé avec «?L’Enfant bleu?», une association qui œuvre dans la défense des enfants contre la maltraitance. Un dispositif d’écoute permettant aux jeunes et enfants de se confier ou signaler un abus a alors été mis en place dans ce cadre.

Un mois après le déconfinement, l’Enfant bleu et Havas Sports & Entertainment se sont associés pour créer un personnage héroïque pour le jeu Fortnite. Nommé d’après l’association, cet avatar a pour but de recueillir la parole des enfants maltraités, abusés de quelque manière qui soit afin de leur venir en aide.

Très souvent, les victimes de violence ont peur de se confier pour ne pas éveiller les soupçons. D’autres ne savent pas comment faire pour attirer l’attention sur leur détresse. Cet avatar a alors été créé pour que ces victimes puissent en parler discrètement et en toute sécurité. Ce dispositif installé à l’insu des parents a incité les jeunes concernés à informer, partager et s’entraider dans le monde des gamers.

Les bénévoles de l’association sont entrés dans le monde virtuel de Fortnite et ont endossé le personnage de l’«?Enfant Bleu?». Ils se sont relayés pour répondre aux appels de détresse des jeunes joueurs.

«?Si tu es victime de n’importe quelle forme de violence, ajoute le compte Epic EnfantBleu sur Fortnite pour discuter discrètement.?» indiquaient les messages de «?l’Enfant Bleu?».

Selon l’association, cet avatar a été ajouté par 1200 enfants de 10 à 17 ans et 30 % d’entre eux «?se sont confiés sur des problèmes personnels plus ou moins graves et certains ont signalé être dans une situation d’extrême urgence.?»

Ces incitations poussent non seulement à se confier, mais permettent également de faciliter toute prise de contact entre les professionnels et les victimes.